Peintures d'Evique
COPYRIGHT © Evique
Evique EBM 468, Acrylic on canvas, 2012, 100 x 180 cm (39.4 x 70.9 inches)
"Le propre de l'art, c'est d'être vu !" a dit un jour Barthélémy Jobert. C'est cette phrase, entre autre, qui a décidé Evique à exposer ses oeuvres (1ère expo Art International de Zürich, 2012).
Maitrise des couleurs
Lorsque le spectateur regarde une peinture d’Evique, il tombe en général en admiration devant les couleurs de ses toiles. Puis, lorsqu’il s’approche, c’est comme s’il se mettait à « lire » un récit imaginaire. C’est ce qui m’est arrivé en regardent pour la première fois le tableau ci-dessus.
Evique - EBM 468 - un tableau hors de prix
Dans ce tableau il y a des couleurs à foison, dix personnages, plusieurs clefs de lecture, un homme avec un casque et une patte de lapin, un guide spirituel avec du myosotis « qu’on ne peut oublier », Samuel Beckett (qu'Evique admire), un photographe - Cécil, des hommes, des femmes, un flacon de Viagra, un homme-clown, des machines à laver, la théorie de Millikan sur la charge électrique élémentaire, des interrupteurs, un clou qu’il faut « enfoncer », un trèfle à trois feuilles, le drapeau du Tibet (Evique défend la cause du Tibet), de l’humour, … . Secouez tout ça et vous obtiendrez ce magnifique tableau d’Evique.
J’ai demandé à Line Evique si elle voulait raconter une histoire au travers de ses tableaux, notamment de celui-ci. Elle m’a répondu : « Si je voulais raconter une histoire, j’aurai écrit un livre, mais je ne suis pas un écrivain. Non, je me vois plus comme une metteuse en scène. Je place mon décor, j’y ajoute des protagonistes et des objets, puis c’est au spectateur d’imaginer la suite ».
"Nommer un objet, c’est supprimer les trois quarts de la jouissance (…)".
Stéphane Mallarmé (1843-1898)
Une œuvre d'Evique se "déguste", comme un grand vin. Il faut s'y reprendre à plusieurs visions pour saisir toute l'intensité d'une de ses réalisations. Il y aura toujours un petit "quelque chose" qui vous échappera et qui vous incitera à regarder à nouveau.
A.G